mardi 19 juillet 2011

Empirical Sleeping Consort : I've Got Tears In My Ears From Lying On My Back Catatoning Over You, Dear


A l'époque où j'ai découvert cette musique, je portais encore des t-shirts Blur et Pulp, des britons qui selon certains étaient censés jouer de la "musique pas comme les autres", la blague !

Heureusement, il y avait mes indus boys, Vidal et Vérol, chez qui l'on se réfugiait les après-midis pour écouter Coil, SPK , Nurse With Wound, Death In June ou Empirical Sleeping Consort et échapper aussi aux TD de linguistique.

Sur le moment, je ne pensais pas que cette musique allait me marquer aussi profondément.

Of Swift Flight enchainé à Devils of Conscience Breathing forment les 17 minutes les plus envoûtantes que j'ai écoutées cette année !

I've Got Tears In My Ears... est le deuxième album d'Empirical Sleeping Consort, il, est précédé en 1990 par le franchement plus ardu Aegri Somnia Vana  et suivi en 1994 du presque "warpien" The Layers Of Awakening. 3 albums et puis s'en vont.


Empirical Sleeping Consort : I've Got Tears In My Ears From Lying On My Back Catatoning Over You, Dear  (Dragnet Records, 1993)

mardi 5 juillet 2011

Black Zone Myth Chant : Straight Cassette



J'aime vraiment quand les mecs laissent tourner leurs machines toutes seules. J'aime vraiment quand ma copine me dit "mais c'est pas de la musique ton truc-là !".

Black Zone Myth Chant : Straight Cassette  (Winged Sun Records, 2011)

dimanche 3 juillet 2011

Alain Cavalier : L'Insoumis (1964)




Enfant, j'adorais les films policiers avec Alain Delon parce qu'à la fin les personnages qu'il interprétait finissaient quasiment toujours par mourir. A l'époque, je ne savais pas que ce rituel avait débuté dès 1964. En préambule, je tiens aussi à préciser  que, pour moi, le Alain Delon des sixties est de loin le plus beau gosse du cinéma.

Nous sommes quelques-uns à le savoir mais il est toujours bon de le rappeler : Alain Cavalier n'a pas attendu l'invention de la DV pour être ce cinéaste génialement atypique, preuve en est avec son deuxième film.

L'Insoumis débute comme un polar politique en Algérie, du côté OAS, juste après le Putsch des Généraux, vire au film d'amour passionnel et se termine dans une ferme au Luxembourg. Alain Cavalier ne fait rien pour séduire son public, et d'autant plus son public de l'époque : le personnage principal est antipathique (par la grâce de Cavalier, ce légionnaire déserteur finira néanmoins par émouvoir le spectateur), et le cadre de l'histoire s'inscrit dans une actualité des plus controversées (et non ! Le Petit Soldat de Godard n'est pas le seul film français de l'époque à aborder frontalement la Guerre d'Algérie !).

Ce qui frappe aussi, c'est cette approche déjà très intériorisée, intimiste, des personnages et de leur psychologie, une approche qui deviendra petit à petit la marque du réalisateur. Et puis il y a cette magnifique partition de Georges Delerue aussi émouvante que discrète : "Avec Georges Delerue, nous avons décidé de ne commencer à entendre l'orchestre qu'après 50 minutes de film. Au moment où le héros comprend qu'il peut mourir. Cette entrée tardive, je me souviens, était si réussie que le spectateur n'était pas surpris mais simplement pris par la main pour aller ailleurs, vers un pays plus vaste que l'image" (Alain Cavalier interviewé par Stéphane Lerouge dans le CD Le Mépris de la collection Ecoutez le Cinéma)


Comme avec son premier film, Le Combat dans l'île, Alain Cavalier fait évidemment un bide avec L'Insoumis. Il connait un tout petit peu plus de succès avec les 2 suivants, Mise à Sac (pas vu !) en 1967  et La Chamade (sublime !) en 1968. Un début de reconnaissance qui ne l'empêcha pas de s'éclipser 8 années, avant de revenir avec le génial Le Plein de Super en 1976.

Alain Cavalier méritait amplement la gloire que connurent ses pairs de la Nouvelle Vague mais l'histoire en décida autrement. Collaborer avec Delon, Deneuve ou Delerue n'y changea malheureusement rien.

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